Le Dr Nicolas Liengme et François Guisan, cofondateurs de Païdos, ont développé l’Autoportrait avec accompagnement psychopédagogique (AAP) à partir d’un travail effectué auprès des enfants des rues au Brésil en 1993. L’AAP consiste en une mise en images, sons et musiques de l’enfant ou de l’adolescent et de son histoire, tout en bénéficiant de l’accompagnement d’un pédagogue (ou éducateur) et d’un psychologue. Ce dispositif a été conceptualisé au sein de l’association Païdos dans le cadre de son centre psychopédagogique pour adolescents en rupture scolaire et de formation professionnelle (CPPA). Au cours des quinze dernières années, plus de 450 adolescents ont pu bénéficier de l’AAP dans sa forme actuelle
Il s’agit d’adolescents souffrant de problématiques limites, en particulier phobiques, comportementales et dépressives, dont le dénominateur commun est une rupture du lien social. Avec ce dispositif, l’équipe psychopédagogique accompagne les adolescents quotidiennement sur des périodes de plusieurs mois. L’AAP utilise un outil individuel de création sous forme d’un autoportrait vidéo réalisé sur plusieurs mois et dont la durée finale doit être d’une dizaine de minutes.
- Il vise la connaissance de soi et la réappropriation subjective des éléments historiques non ou insuffisamment symbolisés.
- Il mène l’adolescent à une progressive compréhension de sa réalité psychique et de ses failles narcissiques.
- Il suscite chez l’adolescent un positionnement identitaire face à lui-même et à autrui (pairs, famille, société). Il permet à l’adolescent de comprendre ses passages à l’acte de rupture du lien social.
- L’autoportrait aide l’adolescent à sortir d’un système de rupture à répétition et de marginalisation sociale à un moment clé de son entrée dans la vie adulte.
L’AAP est en cours d’évolution perpétuelle et peut s’adapter en fonction des besoins, de l’âge et des types de mineurs suivis. Il s’ajoute progressivement à la « boîte à outils » de nos programmes du CAP (mineurs non accompagnés), de l’HUMA (enfants sans abri) et à moyen terme à celle de l’Atelier des Bricolos (enfants migrants).